s'Aimer



Ce matin, une goutte d'eau salée s'est glissée dans mon café.
Je crois bien qu'elle tombait de mes yeux. Si je lève le nez, la surface du plafond n'est pas ridée. Pas d'onde, pas d'eau, elle ne vient pas de là-haut.
Non, je sais bien d'où elle vient, je l'ai sentie faire triple salto au bord des cils pour s'accrocher.
Et puis elle a coulé, et clouck, elle a plongé.
Dans mon café.

C'est de lire s'Aimer au café qui fait ça. Je ne vois que ça.
Ce sont les mots de Cécile, si justes -évidemment, c'est Cécile- et délicats -bien sûr, c'est Cécile- et les images de ses compères et commères (c'est dingue que ce mot soit si mal teinté quand on le dit au féminin ! Mais tu m'as comprise n'est ce pas ?).
De toutes manières, on ne sait plus qui, de l'image ou du mot, compère l'autre.

S'Aimer en 43 tableaux, 43 pas.
S'Aimer, d'un petit bout à toute une vie.
S'Aimer, cousu de fil blanc, par petits points, avec accrocs et faux-plis, usure aux entournures, qui peut faire dentelle, regarde, et la trame qui tient. Et la trame qui tient. Joyeusement. Joliment. Bellement. Simplement.

S'Aimer, et sur la couverture, ce baiser de Gwen Le Gac (qui me rappelle celui de la Jeune fille sans mains, tu te souviens, je t'en avais parlé).
S'Aimer et tellement d'autres illustrations fines, et qu'est-ce que je vais bien pouvoir te montrer ?
S'Aimer, à avoir en deux fois au moins : l'une pour le chevet, l'autre pour l'accrocher en guirlande sur les murs du foyer.

« Ne ris pas, toi aussi tu rêvais de vivre sens dessus dessous, de te laisser prendre et que la douceur vienne, enfin. »


s'Aimer, au pied du sapin, je te promets, c'est un sacré bijou.



Ça coûte 20euros et c'est édité par A pas de loups.








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