il plEut des vaches qui pissent



Que je te raconte ce qui m'est arrivé avec ce petit bouquin là. Non, non pas une péripétie, un petit bonheur.
Je ne lui connaissais que la couverture, mais le titre me paraissait prometteur, et le pitch – de la malmenaison des expressions populaires françaises – parfait pour le petit cadeau que je voulais faire. Parce que l'amie à qui il était destiné collecte les petites phrases qu'on fourche inopinément et les accroche avec une jubilation consciencieuse dans ses toilettes (« toi, tu vas dans mes toilettes ! » ). Les murs n'ont plus de place, évidemment, elle a dû en faire un tumblr.
Un petit bouquin sur mesure donc.


Qui arrive tout cellophané chez « mes » libraires.
Je le décellophanise dans le métro. Fô bien que je sache ce que j'offre tout de même, n'est ce pas ?!
Et je commence.
D'abord je souris.
De plus en plus large.
Puis mes épaules se sont mises à tressauter en même temps que j'enfonçais mon menton dans mes trois épaisseurs d'écharpe (c'est le Nord ici j'te rappelle). Pour tenter de rester discrète (ceux qui connaissent mon rire te diront tout de suite que c'est vain, archi-vain).
Le rire a fini par s'échapper, par vagues, de dessous les écharpes.
Et j'ai fini par pleurer. De rire.
J'ai presque eu peur de finir en vidéo virale sur FB quand j'ai vu s'esquisser des sourires sur la banquette en face, mais non, chacun est resté dans sa vie.
Personne ne m'a même demandé le titre du bouquin, j'en ai presque été déçue.

Tu veux le titre ?
C'est « 
Il pleut des vaches qui pissent »,
de 
Emmanuel BlervaqueLaurent Ribet et Stéphane Ellias,
c'est sorti l'année dernière je crois, aux éditions du 
Monte en l'air (les bien-nommées).
Peut-être tu vas être déçu, j'ai le rire facile, encore plus quand j'ai la fatigue qui me lamine le cervelet, et là, je suis ex-té-nu-ée, peut-être que toi tu n'esquisseras qu'un sourire.
Mais moi je file le racheter !


P.S. : existe en page FB, là :




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